
3 jours autour des Bardenas : une escapade entre nature et villages espagnols
Fin avril, on a eu envie de prendre l’air, de s’échapper un peu du quotidien, sans aller trop loin. On cherchait un endroit dépaysant, calme, mais pas complètement hors du monde non plus. Alors on a pris la route en famille, direction le nord de l’Espagne, pour découvrir le désert des Bardenas et ses environs.
J’étais déjà venue ici en août, en plein été, et l’image que j’avais gardée du désert des Bardenas, c’était celle d’un paysage sec, aride, presque brûlé par le soleil. Mais revenir en avril, juste après la saison des pluies, c’est une toute autre expérience. Tout est vert, vivant, contrasté. Le même décor semblait transformé. Loin des clichés poussiéreux, on a découvert un désert plein de nuances, parfois lunaire, parfois presque bucolique. Une vraie redécouverte.
On a logé deux nuits à Tudela, à l’hôtel Bed4U. C’est un hôtel simple, propre, moderne, avec un accueil comme on les aime : souriant, accessible, chaleureux. Le personnel parlait français, ce qui a été un vrai plus pour nous. Julien se débrouille un peu en espagnol, moi je bricole en anglais, donc ça nous a vraiment mis à l’aise.
Jour 1 – Sur la route de Tudela et première immersion espagnole
Organisation du trajet jusqu’à Tudela
On est partis le matin, tranquillement. La route jusqu’à Tudela se fait bien, surtout qu’on a pris le temps, sans stress. En arrivant en début d’après-midi, on a vite compris une chose : l’Espagne a son propre rythme. Entre 14h et 17h, tout s’arrête. Les villes se vident, les volets se ferment, et il n’y a pas grand-chose à faire, à part se poser et attendre.
Pause gourmande au bar El Ritual
C’est comme ça qu’on a découvert Le Ritual, un bar à l’entrée de Tudela. Ils sont ouverts en continu, ce qui est rare ici. On y a trouvé tout ce qu’on aime : des gens sympas, des plats simples et bons, et cette ambiance détendue qu’on vient chercher quand on part en vacances. Leurs tapas et bocadillos nous ont tellement plu qu’on y est retournés le lendemain.
Premières impressions sur la ville
On a ensuite pris le temps de découvrir Tudela. C’est une ville agréable, pas trop grande, mais avec du caractère. Des ruelles à explorer, des bâtiments qui racontent une histoire. C’était une belle entrée en matière, douce et dépaysante.





Jour 2 – Le désert des Bardenas, Valtierra et Arguedas
Paysages et végétation après la pluie
Le deuxième jour, on est partis tôt pour explorer le fameux désert des Bardenas. C’est difficile de décrire ce qu’on a ressenti là-bas. On s’attendait à quelque chose de sec, de brûlé, un peu lunaire… et on a trouvé un paysage étonnamment vivant. Fin avril, la végétation est partout. L’ocre des pistes se mêle au vert des herbes, le tout baigné d’une lumière douce. On a roulé, marché, pris le temps d’observer. C’était beau, tout simplement.
Rencontre avec la faune locale
Le désert, on ne l’a pas exploré à fond (il y a tellement de zones), mais même une demi-journée suffit pour en prendre plein les yeux. Et c’est super accessible : les routes sont bien indiquées, il y a plein de points de vue, et on peut s’arrêter souvent. Ce qui nous a aussi marqués cette fois-ci, c’est la vie animale qu’on a croisée : un aigle royal a volé juste au-dessus de nous, majestueux et inattendu. Dans les petites mares formées par la pluie, on a entendu des grenouilles coasser, preuve que la nature reprend ses droits ici dès qu’un peu d’eau tombe. Le sol, lui, n’avait rien de sec : par endroits, c’était boueux, collant, et nos chaussures s’en souviennent encore. Un désert, oui, mais un désert vivant, en mouvement, imprévisible.



Les villages troglodytes de Valtierra et Arguedas
L’après-midi, on a poursuivi vers Valtierra et Arguedas, deux petites villes qui méritent le détour. On y a découvert des maisons troglodytes, creusées dans la roche. Certaines sont abandonnées, d’autres encore habitées ou restaurées. C’est étrange et fascinant à la fois, un vrai saut dans le temps.
Découverte du lâcher de taureaux (encierro)
À Arguedas, on est tombés un peu par hasard sur un lâcher de taureaux, ce qu’on appelle un encierro en espagnol. C’est une tradition profondément ancrée dans la région de Navarre : des taureaux sont lâchés dans les rues de la ville, encadrés par des coureurs locaux qui les accompagnent jusqu’aux arènes. Ces événements sont souvent organisés pendant les fêtes patronales, et rassemblent familles, curieux, et passionnés dans une ambiance festive et bruyante.




Jour 3 – Villages du sud, ruines romaines et route du retour
Balade dans Santacara et Carcastillo
Pour notre dernière journée, on a pris la route vers le sud. On avait repéré sur la carte quelques noms de villages qui nous parlaient : Santacara, Carcastillo, et Sabada. Ces coins-là ont un charme fou. On a flâné, pris des photos, admiré les pierres anciennes et les églises silencieuses. Il y a un vrai patrimoine à découvrir, sans foule, sans bruit. On s’est sentis seuls au monde, dans le bon sens du terme.
Le château de Sabada aperçu depuis la route
On aurait aimé s’arrêter à Sabada, notamment pour visiter son château qui surplombe la ville. Il avait l’air magnifique vu de la route, mais on manquait de temps. Ce sera pour une autre fois.
Les ruines romaines de Lyana : émerveillement de Liza
Sur le chemin du retour, on a fait une halte près de Lyana, où se trouvent des ruines romaines. Là encore, pas de grande foule, juste nous et ces pierres millénaires sous un ciel immense. C’est le genre d’endroit qui donne envie de ralentir, de regarder vraiment. Ça a passionné Liza, qui a posé mille questions, émerveillée. Depuis ce voyage, elle rêve d’archéologie et parle déjà de revenir fouiller les vieilles pierres !





Quelques conseils si vous partez dans le coin :
- Pensez aux horaires espagnols : entre 14h et 17h, tout ferme (vraiment tout).
- Prévoyez de l’eau, de bonnes chaussures, et de quoi pique-niquer si vous partez dans les Bardenas.
- N’hésitez pas à sortir des sentiers battus : les villages moins connus sont parfois les plus beaux.
- Et surtout… laissez-vous porter.